Dépassement de la vitesse maximale de refroidissement du circuit primaire principal du réacteur 1

Publié le 24/10/2025

Centrale nucléaire de Civaux Réacteurs de 1450 MWe - EDF

Le 8 octobre 2025, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) un événement significatif relatif au dépassement de la vitesse maximale de refroidissement du circuit primaire principal du réacteur 1.

Le 3 octobre 2025, l’exploitant a entamé la mise à l’arrêt du réacteur 1, pour maintenance et rechargement du combustible. Le 4 octobre 2025, lors du repli du réacteur 1 du domaine d’exploitation « arrêt normal sur générateurs de vapeur » vers le domaine d’exploitation « arrêt pour intervention », la vitesse maximale de refroidissement du circuit primaire principal prescrite par les spécifications techniques d'exploitation n'a pas été respectée.

Le circuit primaire est un circuit fermé, contenant de l’eau sous pression qui s’échauffe dans la cuve du réacteur au contact des éléments combustibles. Les spécifications techniques d’exploitation (STE) définissent les limites autorisées pour la pression et la température du circuit primaire qui doivent être suivies en permanence. Lors des opérations de mise à l'arrêt du réacteur, la pression et la température du circuit primaire sont abaissées afin de permettre l'ouverture du circuit pour le rechargement du réacteur ou la réalisation d'interventions sur des matériels. Des vitesses maximales de refroidissement et de chauffe sont prévues par les spécifications techniques d'exploitation, afin notamment de maîtriser les variations de réactivité liées à la température.

Cet écart a été mis en évidence par l’exploitant le 6 octobre 2025 par une analyse a posteriori des relevés de température du circuit primaire durant le transitoire d’exploitation. Le dépassement de la vitesse maximale de refroidissement du circuit primaire a duré 30 minutes et a atteint une valeur maximale de 49 °C par heure pour une limite à 40 °C par heure.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, l’événement a affecté la fonction de sûreté liée à la réactivité. En raison de du non-respect d'une limite des spécifications techniques d'exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).

Date de la dernière mise à jour : 24/10/2025

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie