Détection tardive d’un défaut d’étanchéité de la partie secondaire de l’un des générateurs de vapeur
Le 22 septembre 2025, EDF a déclaré à l’Autorité de sureté nucléaire et de radioprotection (ASNR) un événement significatif relatif à la détection tardive d’un défaut d’étanchéité de la partie secondaire de l’un des générateurs de vapeur du réacteur 2 de Paluel.
Un générateur de vapeur est un échangeur thermique entre l'eau du circuit primaire, portée à haute température dans le cœur du réacteur, et l'eau du circuit secondaire qui se transforme en vapeur et alimente la turbine.
Les règles générales d’exploitation (RGE) sont un recueil de règles approuvées par l’ASNR qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite associées. Elles prescrivent notamment des conduites à tenir et des délais d’intervention en cas d’indisponibilités fortuites de matériels, en fonction de leur importance pour le maintien en état sûr du réacteur.
Depuis le 2 août 2025, le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Paluel était en arrêt pour maintenance et renouvellement du combustible.
Le 20 août 2025, dans le cadre des activités de fin d’arrêt, l’exploitant a procédé à la fermeture des trappes d’accès aux générateurs de vapeur.
Le 13 septembre 2025, dans le cadre des opérations de redémarrage du réacteur 2, EDF a détecté une fuite sur une trappe d’accès à la partie secondaire de l’un des quatre générateurs de vapeur. Les investigations menées après le repli du réacteur ont permis de constater qu’un montage inapproprié de la trappe, lors de l’opération de fermeture réalisée le 20 août 2025, était à l’origine de l’inétanchéité.
Le matériel a été remis en conformité le 16 septembre 2025. Néanmoins, la partie secondaire de l’un des quatre générateurs de vapeur n’a pas été intègre entre le 20 août et le 16 septembre, alors que cette intégrité était requise entre le 27 août et le 13 septembre par les règles générales d’exploitation (RGE). EDF n’a donc pas respecté, a posteriori, les RGE qui imposent la remise en conformité sous 24 heures ou 3 jours en fonction du domaine de fonctionnement du réacteur.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes ou l’environnement. Néanmoins, en raison de sa détection tardive, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
L’ASNR sera vigilante quant à l’analyse des causes humaines et organisationnelles ayant entraîné cette anomalie et aux actions prises pour éviter son renouvellement.
Date de la dernière mise à jour : 31/10/2025
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie