Détection tardive de l’indisponibilité de la ligne de décharge du circuit primaire principal
Le 14 novembre 2025, l’exploitant de la centrale nucléaire de Gravelines a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection un événement significatif relatif à l’indisponibilité de la ligne de décharge du circuit primaire principal.
Le système de contrôle volumétrique et chimique (RCV) a notamment pour fonction de maintenir dans le circuit primaire la quantité d’eau nécessaire au refroidissement du cœur. Cette régulation du volume du circuit primaire se fait par l'intermédiaire de lignes d’injection (charge) et de vidange (décharge).
Les règles générales d’exploitation (RGE) sont un recueil de règles approuvées par l’ASNR qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite associées. Elles prescrivent notamment des conduites à tenir et des délais d’intervention en cas d’indisponibilités fortuites de matériels, en fonction de leur importance pour le maintien en état sûr du réacteur.
Le 7 novembre 2025, alors que le réacteur 1 était en phase de redémarrage après un arrêt programmé, un dysfonctionnement de la vanne permettant de régler le débit de la ligne de décharge est survenu lors de son essai de requalification. Ce dysfonctionnement a impliqué un débit supérieur au débit autorisé dans le circuit, ce qui a eu pour conséquence de solliciter la soupape de sécurité du circuit RCV. Les diagnostics ont été lancés pour identifier l’origine du problème et vérifier la conformité du circuit après l’ouverture de sa soupape de sécurité.
Le 10 novembre, l’équipe de conduite, se réinterrogeant sur cet événement, a identifié que le fait que le débit de la ligne de décharge soit supérieur à l’attendu conduisait à devoir considérer celle-ci comme indisponible.
Une analyse rétrospective des différentes phases de redémarrage du réacteur a montré que le circuit de décharge du RCV était resté indisponible pendant plus de 15 jours, alors que les RGE exigent qu’une telle indisponibilité soit inférieure à 3 jours lors de la phase de redémarrage concernée.
Cet évènement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes ou l’environnement. Néanmoins, en raison de sa détection tardive, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
Date de la dernière mise à jour : 21/11/2025
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie