Détection tardive de l’indisponibilité du circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt
Le 29 octobre 2025, l’exploitant de la centrale nucléaire de Gravelines a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection un événement significatif relatif à la détection tardive de l’indisponibilité du circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt (RRA).
Le circuit RRA assure l’évacuation de la puissance résiduelle dégagée par le combustible, quand il est encore dans la cuve, pendant les périodes d’arrêt. Ainsi, le débit du circuit RRA influence directement la température du circuit primaire.
Le 26 octobre 2025, le réacteur 3 était en cours de redémarrage. A la suite de difficultés de stabilisation de la température du circuit primaire, EDF a constaté qu’un robinet, assurant l’alimentation en air de la vanne de réglage du débit du circuit RRA, est fermé. Le robinet est remis en position ouverte dès la détection de l’écart.
A la suite des investigations menées, l’exploitant estime que ce robinet était resté fermé depuis au moins quatre jours.
Les règles générales d’exploitation (RGE) sont un recueil de règles approuvées par l’ASNR qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite associées. Elles prescrivent notamment des conduites à tenir et des délais d’intervention en cas d’indisponibilités fortuites de matériels, en fonction de leur importance pour le maintien en état sûr du réacteur.
Si la conduite à tenir définie par les RGE a été respectée à partir de la détection de l’indisponibilité du circuit RRA, une analyse ultérieure a montré que la durée réelle de son indisponibilité a été d’au moins quatre jours alors que les RGE prévoient un repli du réacteur sous 24 heures.
Cet évènement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes ou l’environnement. Néanmoins, en raison de la détection tardive de l’indisponibilité du circuit RRA, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
Des événements similaires s’étant produits en 2017 et en 2020, l’ASNR portera une attention particulière aux actions correctives qui seront proposées par l’exploitant et sur les raisons qui ont conduit à ce que les dispositions qui avaient été définies pour en éviter un renouvellement n’aient pas été efficaces.
Date de la dernière mise à jour : 16/12/2025
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie