Indisponibilité d’un système d’alimentation électrique de secours

Publié le 24/11/2025

Centrale nucléaire du Bugey Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 18 novembre 2025, l’exploitant de la centrale nucléaire du Bugey a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) un évènement significatif pour la sûreté relatif à l’indisponibilité du système d’alimentation électrique de secours du réacteur 3 pendant une durée supérieure à celle prescrite par les règles générales d’exploitation (RGE).

Les règles générales d’exploitation (RGE) sont un recueil de règles approuvées par l’ASNR qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite des réacteurs associées. Elles prescrivent notamment les délais maximums de réparation et la conduite à tenir en cas d’indisponibilité des systèmes requis pour assurer la sûreté des réacteurs.

Chaque réacteur à eau sous pression exploité par EDF sur le site de Bugey est équipé de deux groupes électrogènes de secours à moteur diesel qui assurent de façon redondante l’alimentation électrique de certains systèmes de sûreté en cas de défaillance des alimentations électriques externes. De plus, à la suite de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, un troisième groupe électrogène de secours, plus résistant aux agressions externes, a été installé sur chaque réacteur : il s’agit du diesel d’ultime secours (DUS). Il alimente le circuit électrique de secours (LUU).

Le 14 novembre 2025, alors que le réacteur 3 était en phase de redémarrage, un essai périodique de démarrage du DUS a permis à l’exploitant de détecter que la pompe du système d’injection de sécurité devant être alimentée électriquement par le DUS via le circuit LUU ne l’était pas.

Les investigations menées par l’exploitant ont révélé qu’un disjoncteur, alimentant une armoire électrique du système LUU, ne s’était pas fermé à cause d’une défaillance matérielle survenue à la suite d’une opération de maintenance. Ce tableau électrique était donc indisponible depuis l’atteinte de l’état de réacteur où il était requis par les RGE, lors des phases de redémarrage du réacteur 3, en octobre 2025. Or, dans cette situation, les RGE prescrivent d’engager le repli du réacteur sous 24 heures.

Cet incident n’a pas eu de conséquences sur l’installation, l’environnement ou le personnel, il a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 24/11/2025

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie